Sexe oral et cancer de la gorge : une étude révèle un lien inquiétant !

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Vous pensiez que le sexe oral était sans risque ? Détrompez-vous ! Une étude récente montre que cette pratique est un facteur de risque majeur pour le cancer de la gorge.

L'épidémie silencieuse de cancer de la gorge

Depuis le début du XXIe siècle, les cas de cancer de la gorge en Occident ont considérablement augmenté. Cette hausse est si importante que les experts ont qualifié cette situation d'« épidémie ». Plus précisément, c'est le cancer de l'oropharynx (zone des amygdales et du fond de la gorge) qui inquiète les spécialistes.

Ce type de cancer est principalement causé par le papillomavirus humain (HPV), un virus sexuellement transmissible. Selon le professeur Hisham Mehanna de l'Institut du Cancer et des Génomiques de l'Université de Birmingham, les personnes ayant de multiples partenaires sexuels et pratiquant le sexe oral sont plus susceptibles de développer ce cancer au cours de leur vie.

Sexe oral : un risque réel pour la santé ?

Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine montre que les individus ayant eu six partenaires sexuels ou plus avec qui ils ont pratiqué le sexe oral ont 8,5 fois plus de risques de développer un cancer de l'oropharynx que ceux qui n'ont pas eu de relations sexuelles orales. D'ailleurs, ce cancer est désormais plus fréquent que le cancer du col de l'utérus aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Le professeur Mehanna et ses collègues de l'Université de Birmingham ont mené une étude montrant que le sexe oral est très répandu dans certains pays. Sur près de 1 000 personnes ayant subi une amygdalectomie sans lien avec un cancer au Royaume-Uni, 80% des adultes ont déclaré avoir pratiqué le sexe oral à un moment donné de leur vie.

La vaccination contre le HPV : une solution préventive

Dans un article publié dans The Conversation, le professeur Hisham Mehanna explique que la vaccination contre le HPV a été mise en place dans plusieurs pays pour prévenir le cancer du col de l'utérus chez les jeunes filles. Dans les pays où la couverture vaccinale atteint 85 %, les garçons sont également protégés par l'immunité collective.

Cependant, la vaccination ne garantit pas une protection individuelle dans un contexte d'hyperconnectivité où de nombreux contacts sexuels peuvent se produire entre personnes provenant de pays où la couverture vaccinale est faible.

En Inde, le gouvernement de Narendra Modi a annoncé en février 2023 un plan visant à administrer le vaccin contre le HPV aux filles âgées de 9 à 14 ans dans six États. Cette première phase de la campagne de vaccination devrait toucher 255 millions de filles dans les États du Karnataka, du Tamil Nadu, du Mizoram, du Chhattisgargarh, du Maharashtra et de l'Uttar Pradesh, selon la Press Trust of India. Le ministère de la indien prévoit d'acquérir 160,2 millions de doses de vaccin d'ici 2026 et se prépare à lancer un appel d'offres international.

Agir pour limiter les risques

Face à ces résultats alarmants, il est essentiel de sensibiliser le public aux risques liés au sexe oral et de promouvoir la vaccination contre le HPV. La prévention passe également par l'adoption de pratiques sexuelles plus sûres, telles que l'utilisation de préservatifs ou de digues dentaires lors des rapports sexuels oraux.

Le dépistage précoce du HPV et des cancers associés est également crucial pour réduire les risques. Consultez régulièrement votre médecin et informez-le de vos pratiques sexuelles afin qu'il puisse vous proposer les examens appropriés. Ensemble, nous pouvons lutter contre cette épidémie silencieuse de cancer de la gorge et protéger notre santé.

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