Le développement des installations de dessalement en Algérie : pallier à la pénurie d’eau

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L'objectif du gouvernement algérien pour assurer l'accès à l'eau potable

Dans le cadre du plan d'urgence visant à répondre à la pénurie d'eau, trois stations de dessalement offrant une capacité de production de 70 000 mètres cubes par jour ont été achevées, selon M. Zamiche. Ces sites comprennent les deux usines à Bateau Cassé et El Mersa qui sont déjà opérationnelles, ainsi que celle située à Corso, qui sera bientôt finalisée et augmentera la production d'eau de 80 000 mètres cubes supplémentaires.

La stratégie mise en place par l'État algérien pour garantir l'accès à l'eau potable grâce au dessalement de l'eau de mer a permis de sécuriser les approvisionnements et fixer de nouveaux objectifs. Le programme est notamment soutenu par le président Abdelmadjid Tebboune dans le but d'améliorer le traitement des eaux usées.

Inauguration de nouveaux projets de dessalement d'eau de mer

Le président Tebboune a également posé, lors d'une visite sur le terrain, la première pierre de deux importants projets de dessalement d'eau de mer situés respectivement à Cap Djinet et Fouka dont chacun ayant une capacité de production de 300 000 m3/jour. Ces deux projets font partie d'un vaste plan de développement lancé pour la période 2022-2024, qui prévoit également la construction de cinq autres usines de dessalement dans les provinces d'Oran, Bejaïa, El Tarf, Boumerdès et Tipaza avec une capacité totale de 1,5 million de m3/jour.

Objectifs à atteindre et positionnement international

Avec ces nouvelles installations, l' pourrait couvrir jusqu'à 42 % des besoins en eau potable du pays d'ici 2024, atteignant ainsi une capacité totale de production de 3,7 millions de m3/jour. Selon Toufik Hakkar, PDG de Sonatrach, cela permettra au pays de se positionner en première place en Afrique et en deuxième place parmi les pays arabes en matière de capacités de production d'eau dessalée.

Dans cette optique, le président a salué les efforts déployés par les professionnels algériens, notamment ceux de Sonatrach et Sonelgaz, dont les réussites contribuent à la fierté nationale. Ces entreprises ont également permis de fournir l'énergie électrique nécessaire au fonctionnement des stations de dessalement.

L'ambition : un taux de couverture de 80 % grâce aux futures installations

Le président Tebboune a souligné que l'objectif ambitieux fixé par l'État était de continuer à mettre en œuvre des projets de dessalement d'eau de mer afin d'atteindre un taux de couverture de 80 % de l'approvisionnement en eau pour les citoyens et préserver ainsi les ressources en eau souterraines du pays.

Le développement des stations de dessalement dans les différentes provinces

  • Province de Chlef : Ténès (200 000 m3/jour d'eau potable) et Beni Haoua (5 000 m3/jour).
  • Province de Béjaia : Tighremt à Toudja, en cours de construction (300 000 m3/jour prévus).
  • Province de Tlemcen : Souk Tléta (200 000 m3/jour) et Honaïne (200 000 m3/jour).
  • Province de Jijel : une station de dessalement à Jijel (200 000 m3/jour).
  • Province de Skikda : une station de dessalement à Skikda (100 000 m3/jour).

Les provinces d'Annaba, Mostaganem, Oran, Boumerdès, El Tarf, Tipaza et Aïn Témouchent comprennent également diverses installations de traitement de l'eau par osmose inverse.

Une solution pour faire face aux défis de la pénurie d'eau

En conclusion, grâce à ces investissements importants et à la mobilisation des professionnels algériens, le pays se donne les moyens de faire face à la raréfaction des ressources en eau. Le développement continu des infrastructures de dessalement devrait permettre d'accroître significativement l'accès à l'eau potable ainsi que garantir la durabilité de cette ressource essentielle pour les générations futures.

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